Je l’annonce tout de suite, oui, j’aime Kristen Stewart et surtout hors de Twilight (allez savoir pourquoi, cette série-là ne m’irite…). Donc jetez-moi des cailloux si vous voulez mais venons-en au sujet principal. Sils Maria, du nom d’un village en Suisse, met en scène Maria Enders et Valentine, son assistante. La première, à la quarantaine pas bien assumée, est une actrice talentueuse dont la carrière commence à 18 ans sous les traits de Sigrid, jeune et peut-être un brin cruelle. Question de point de vue. Le personnage de Sigrid poussera vraisemblablement une certaine Helena au suicide à la fin de la pièce, Maloja Snake.
Ca, c’est le scénario dans le scénario… Quoi ? Vous avez déjà mal au crâne..? Vingt ans plus tard, un metteur en scène renommé propose à Maria d’incarner Helena. D’hésitation en hésitation, elle finira par accepter. C’est lors de la préparation du rôle, aux côtés de Valentine, que les choses pourraient se compliquer.
Kristen Stewart, on l’aime ou pas, c’est un fait. Ceci dit, je la trouve particulièrement adaptée au personnage un peu ambigu de Valentine. Et croyez-moi, elle sourit à peu près autant qu’elle fume ! Quant au jeu, il n’est peut-être pas des plus expressifs mais, encore une fois, il se fond plutôt bien dans le personnage pris entre deux feux qu’est l’assistante. Pour ce qui est de Juliette Binoche, elle a une sorte d’aura qui la rend absolument sublime. Qui plus est, sa capacité de passer du rire aux larmes ne rend Maria que plus touchante. Et pour ne rien gâter, son anglais est tout ce qu’il y a de plus élégant.
Je n’aurais franchement pas imaginé voir un jour ces deux actrices sur la même affiche. On pourrait même se poser des questions, auxquelles je répondrais que ce duo est puissant, efficace et marquant. Effectivement, le film m’a laissée songeuse sur les relations qu’on peut avoir avec les gens. Sils Maria m’aura finalement marquée par son ambiance et m’aura laissé un léger malaise. C’est quand les films me font ressentir des choses que je les vois comme intéressants. Et là ça n’aura pas manqué. Une petite frustration sur la fin mais elle se justifie, quand on y pense.