III

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Musique

Le premier groupe de metal sensiblement extrême que j’ai écouté est français. Marseillais, même. Il s’agit d’Eths. Ils étaient dans le deathcore, ou le metal moderne, selon où vous regardez. Toujours est-il que je suis incapable de me souvenir de la manière dont j’ai croisé leur musique, à l’adolescence. J’oublierai néanmoins difficilement les grimaces un peu perplexes de mes parents devant « Sôma » et la compilation « Autopsie »/ »Samantha ». On parie qu’ils s’en souviennent aussi ?


Cela fait maintenant un petit moment qu’Eths a cessé d’émettre. Ils se sont séparés en 2017, et s’étaient formés à la fin des années 1990. Le groupe prend d’ailleurs le nom qu’on lui connaît aujourd’hui avec la publication d’une seconde démo. La première est produite sous le nom de Melting Point. Le groupe devait se reformer à l’occasion d’un concert pour le Hellfest 2023. Si l’annonce a réveillé l’ado en moi, tapie visiblement pas loin, l’événement n’a finalement pas eu lieu. Candice, première chanteuse de la formation, déclare ne pas se sentir apte à reprendre la scène.

Première chanteuse, parce que son chemin avec Eths s’arrête en 2012. C’est Rachel Aspe qui reprendra le flambeau, après un passage de Virginie Goncalvès, jusqu’en 2017. Le line-up du groupe variera à différentes occasions, voyant notamment passer Morgan Berthet, l’actuel batteur de Myrath et de Kadinja, à l’occasion de lives.

Adolescente, je m’étais intéressée à Eths pour leur côté excessif. Musicalement, esthétiquement et dans leurs mots, ils poussaient pour moi les curseurs à l’extrême. J’aimais l’association des chants clairs et gutturaux de Candice. J’étais intriguée par le fait qu’il ne cherchent pas le beau – même si je suis restée un peu perplexe devant la pochette de Tératologie, qui est le dernier album que j’ai écouté avant de les perdre de vue.

Mystique de l’extrême

Je suis retombée sur le groupe en 2021, quand Spotify m’a suggéré l’album « III » que j’écoute encore régulièrement. Quand j’ai lancé la première lecture, j’étais un poil inquiète que l’adulte et l’adolescente entrent en désaccord. Et puis le sujet s’est évaporé. La dimension glauque qu’on retrouvait dans leurs premiers EP et albums est ici moins tape à l’oeil. L’album construit une atmosphère mystique, inquiétante et puissante. Il s’appuie d’ailleurs sur beaucoup de références religieuses et mythologiques.

C’est « Gravis Venter » qui m’est restée à l’esprit le plus vivement, en raison de sa construction. J’y retrouve un metal extrême qui n’en balance pas pour autant plein les tympans constamment. J’y entends des respirations, des mouvements. De toutes, c’est elle qui m’évoque le plus ce sentiment de puissance. D’ailleurs, dans une réalité parallèle, je suis catcheuse et c’est ma musique d’entrée. On a le droit de rêver non ?

Un détail que vous ne retrouverez pas sur les plateformes de streaming : l’album physique propose une reprise de « Music », de Madonna. Elle est pour le moins inattendue ! Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de leur musique, empruntés à tous leurs albums, histoire de vous faire une idée.

Aleks Duncan

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Publié par

Créatrice et rédactrice sur Ilmi' Mag. Passionnée de musiques un peu bruyantes, dame à chat et MacGyver en formation éternelle.

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