Voilà déjà quelques temps que je parle de remettre le nez dans le domaine des mangas. « The Last Kamit », créé par Michael Damby et Dwen Uno, a été la porte d’entrée parfaite. Ils font se croiser comics et manga. La série, qui se déroule à travers l’Afrique, propose un univers extrêmement riche. Elle est portée par Dashicray Production Publishing Studio, qui le qualifie d’afromanga.
Posons les bases. Les Kamits sont des êtres divins. Leurs missions : maintenir l’équilibre entre ombre et lumière, et, surtout, de protéger les Hommes. Ils puisent leur énergie, l’essence U, dans la foi de ces derniers. Alors, quand elle vacille et que les croyances s’amaigrissent, vous imaginez bien que leur boulot se complique. La balance commence à pencher vers le mal et leur survie-même n’est plus garantie. Les Gardiens, des humains formés à la canalisation de l’essence U, finiront aussi par rencontrer des difficultés.
Jusqu’à ce que Kama et ses royaumes observent la naissance d’enfants singuliers. Ils sont voués à devenir Apprentis puis Gardiens, après avoir passé un tournoi. C’est juste avant l’un de ces événements que nous rencontrons Sanka et Emany. Ces deux adolescents sont chacun descendant d’une lignée de Gardien, et souhaitent atteindre ce niveau à leur tour.
Un saut dans l’inconnu
À la lecture, j’ai commencé par être un peu perdue. Le rythme est d’entrée soutenu (et je suis du genre à avoir besoin d’un échauffement, visiblement !). C’est un shonen, et je n’en ai pas l’habitude. Toutefois, la richesse de l’univers m’a conquise. C’est détaillé et surtout bien expliqué. « The Last Kamit » met en avant l’histoire, la philosophie ou encore la cuisine de différents pays d’Afrique. Ils correspondent à des royaumes de Kama. Un lexique en fin de tome permet de comprendre les références et les concepts, mais aussi d’élargir la lecture.
La série associe avec souplesse l’action, l’héroïsme et le comique. Le personnage central, Sanka, apparaît comme un adolescent un poil agaçant, mais attachant. Le bonhomme n’a pas la langue dans sa poche ! À ses côtés, Emany semble plus terre à terre et concentrée. Ils forment ensemble une équipe très équilibrée et leurs interactions renforcent la sympathie de Sanka. En arrière-plan, une tension se construit. L’histoire immédiate n’efface pas l’importance de celle au long court. Une menace se rapproche.
Un mélange réussi
Outre la richesse de cette histoire, j’ai adoré l’expressivité du trait. Le croisement entre manga et format comics participe à rendre la lecture attrayante.
Le livre comporte par ailleurs un détail sympa : un personnage à construire en Kubeecraft. Le problème, c’est que l’un de mes chats l’a trouvé et emmené dans des aventures imprévues… RIP :’)
Plus sérieusement, un tome 2 est déjà disponible !
Aleksandra
"The Last Kamit" (Tome 1)
Michael Damby et Dwen Uno
Dashicray Productions Publishing Studio
21,90 €
(Lecture conseillée au plus de 10 ans)
Je ne connaissais pas cette série. Elle m’intrigue énormément. Merci piur la découverte !
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