J’aime le cinéma, mais je dois admettre à ma grande honte que je n’y connais rien. Je n’ai pas vu la plupart des films cultes,j’oublie les noms des réalisateurs et je n’ai strictement AUCUNE (j’ai tellement honte que je l’affirme en majuscules) connaissance technique. Quand on me demande mon a vis sur un film, je ne peux m’en tenir qu’à mon ressenti de spectatrice (ce qui est, soit dit en passant, aussi le cas pour les séries, mais qui s’en soucie ?)
Histoire de ne pas mourir stupide, je me renseigne, je m’intéresse, je farfouille et notamment sur Youtube. Pour ce qui est du cinéma, j’ai quatre références principales qui sont : Le Fossoyeur de Films (dont j’ai adoré la série Film Wars sur Dailymotion), Nexus VI, Monsieur 3D qui a malheureusement mit fin à son activité il y a quelques années et InThePanda. C’est de ce dernier dont je vais vous parler, et plus précisément de sa web-série Unknown Movies.
J’ai découvert InThePanda, comme pas mal de monde, grâce à sa critique des « Nouvelles aventures d’Aladin ». Déjà que je n’avais pas envie de voir le film, cela m’a confortée dans ma décision d’économiser la place de cinéma. Ce que j’ai bien aimé, c’est qu’il ne s’est pas contenté de dire « Ce film est une purge ». En même temps, il suffisait de voir la bande-annonce pour s’en rendre compte.
Il expliquait point par point ce qui n’allait pas et derrière cette charge on sentait un vrai amour du cinéma. J’ai commencé à m’intéresser au personnage et c’est comme ça que j’en suis venue à regarder par la suite sa web série intitulée « Unkown Movies » et diffusée sur Youtube.
Ce qui distingue cette Web-série, c’est qu’il s’agit d’un mélange de fiction et de critique : nous sommes face à un individu qui souhaite nous faire découvrir à chaque épisode un film peu connu du grand public. Ce sympathique personnage n’a qu’un seul défaut : il s’agit d’un psychopathe qui massacre une victime innocente à chaque épisode. Charmant, n’est-ce pas ?
Dès les premiers épisodes, il y avait tous les ingrédients pour me plaire : de l’humour glauque, un soupçon de violence et beaucoup de cinéma. Mais le format n’était pas sans risque. Voir un cinéphile timbré supprimer des gens dans sa cave, pourquoi pas mais cela pouvait devenir lassant à la longue. Au début, le côté chronique dominait réellement, l’aspect série n’étant présent que dans les brefs moments où on voyait les victimes.

Affiche Unknown Movies © Victor Bonnefoy
Mais, très vite, une traque se met en place et le psychopathe est contraint de sortir de sa cave. À partir de ce moment-là, il commence à y avoir un équilibre entre l’aspect série et la chronique, une trame narrative qui apparaît. En prime, on a le plaisir de voir de Fossoyeur de Films dans le rôle du policier en charge de la traque, pas mal hein ?
La première saison vaut le coup, il y a du rythme, on en apprend beaucoup sur le cinéma (oui, je ne partais pas de grand-chose donc ce n’était pas difficile, mais tout de même) et le dernier épisode clôt le tout avec panache. J’étais assez curieuse de voir ce que proposait la deuxième saison et je trouve qu’on sent véritablement une progression. C’est au cours de cette saison que j’ai commencé à m’attacher au personnage principal. Si dans la première saison on en apprenait un peu sur lui, notamment grâce à son frère, il restait cantonné dans le rôle du psychopathe opposé au gentil policier.
Dans la deuxième saison, il se retrouve affublé d’un complice et c’est la relation entre ces deux personnages qui permet de donner selon moi plus de profondeur à notre chroniqueur ascendant Dexter. D’ailleurs, mention spéciale à l’acteur qui joue le complice que j’ai trouvé excellent. Revenons à nos moutons. C’est également dans cette saison que le tueur évolue réellement. Dans la première saison, il est parfois déboussolé mais reste dans la même démarche.
Dans la saison 2, le personnage se remet en question et change. L’épisode 3 représente un bouleversement total du mécanisme du tueur et j’ai adoré (ainsi que le personnage de Max). Là encore, des films surprenants (dont un que j’avais vu, joie au plus haut des cieux ! Certes, c’est le dessin animé, mais quand même). Là encore, on a droit à un final bien costaud qui nous fait saliver pour la troisième saison.
Celle-ci s’avère être pour l’instant une vraie merveille, un pur bonheur. J’attends chaque épisode la bave aux lèvres (oui, ça manque d’élégance). On découvre le passé du héros sans pour autant se cantonner à un perpétuel flash-back. Je vous laisse le plaisir de la découvrir !
Pour conclure, ce que je préfère avec cette web-série, c’est qu’on constate de saison en saison un développement, des progrès au niveau du jeu, du scénario, de la mise en scène etc. Sur le fond, la réflexion est intéressante et les films sont vraiment variés. Au niveau des critiques, j’ai toujours aimé son style car ses chroniques sont précises et approfondies.
Cette web-série vaut la peine d’être suivie ; Si vous n’accrochez pas aux premiers épisodes, laissez-lui sa chance car l’évolution est spectaculaire. Elle donne vraiment envie de regarder les différents films dont il est question. Il s’agit d’œuvres vers lesquelles je ne serais pas allée spontanément, de réalisateurs que je ne connais pas du tout mais la présentation de InThePanda m’a donné envie d’aller au moins jeter un œil.
J’espère que cette web-série vous plaira, si c’est le cas, et même si ce n’est pas le cas, revenez partager vos impressions !
Sur ce, je retourne dans mon nid et vous dit à bientôt pour un nouveau billet !
Miss Jack, qui vous salue bien !
En-tête : Inthepanda (Viktor) vu par Hoenova. © Hoenova (Deviantart)