Les plateformes de streaming ont vu débarqué ce vendredi la nouvelle histoire racontée par le trio Cellar Darling. Après une année pour le moins secouée, le groupe de folk rock progressif revient avec le single Dance, héritier de l’album The Spell.
Si vous êtes familier du folk metal, vous connaissez certainement déjà Anna Murphy, Merlin Sutter et Ivo Henzi. Avant de former Cellar Darling en 2016, tous les trois se sont longtemps illustrés au sein d’Eluveitie – Anna Murphy en ayant été pendant longtemps la voix féminine (notamment).
Et ils n’attendent pas longtemps avant de proposer leur recette, sortant un premier single autoproduit en septembre 2016. Challenge, qui est très bien accueilli, laisse entrevoir un univers fantastique où se croisent vielle à roue et riffs heavy. Début 2017, Cellar Darling rejoint la maison de disques Nuclear Blast avant de présenter This Is The Sound, leur premier album. Suivra The Spell, au Printemps 2019 (dont vous trouverez la chronique ici, d’ailleurs). Si l’atmosphère du disque de 2017 est intense, le projet de leur dernier en date l’est tout autant. Le concept-album est complété par un livre audio, raconté par Anna Murphy, puis physique, illustré par Costin Chioreanu.
En 2020, le groupe se défend contre les effets secondaires de l’épidémie, qui paralyse également l’industrie musicale. Outre leurs contenus de confinement (estampillés « lockdown contents » sur leur site), Cellar Darling propose un concert en streaming au mois de mai. Même s’ils mettent en place un système de participation au chapeau, la somme leur permettant éventuellement de couvrir les pertes financières liées aux annulations de concerts, ils laissent également la possibilité de s’y connecter gratuitement.
Intertitre
C’est ainsi qu’on arrive à la sortie du single Dance, qui, dans la suite de The Spell, raconte lui aussi une histoire. Le titre est d’ailleurs bel et bien un héritier de l’album, ayant été conçu au même moment sans atteindre la track list finale. Dance sera néanmoins remanié pour apparaître seul, et sans autre image que l’illustration de Thomas Ott. Le titre, des mots du groupe, s’inspire de l’épidémie dansante de 1518, où les habitants de Strasbourg sont progressivement pris par une maladie aux effets étonnants. En effet, elle pousse ses victimes à s’agiter encore et encore, emporté parfois par un cœur qui lâche ou par épuisement. Le titre de Cellar Darling s’intéresse également à notre brave monde et s’interroge : « n’a-t-on parfois pas l’impression de danser vers la mort ? ». Notez que le projet n’en serait pas à son dernier souffle, le groupe évoquant « la première partie d’un projet d’envergure ».
Musicalement, c’est un titre captivant. Dance fait travailler l’imagination et résonne dans les tripes. Il n’est pas difficile de les imaginer tous les trois, dans une caravane, sur une route brumeuse, racontant leurs histoires à qui croise leur chemin. À côté de ça, je serai bien incapable de vous dire dans quelle langue est chanté le refrain mais elle ajoute quelque chose de mystique à l’atmosphère créée par le mélange de la guitare qui se fait lourde, du piano froid et de ma bien-aimée vielle à roue. Et si vous avez un peu peur de ses dix minutes, la construction du titre et ses envolées font passer ce temps bien trop vite.