Assise dans le canapé, j’ai les yeux sur rivés sur la télévision. Cela fait déjà quelques jours que je dédis mes pauses déjeuner à rattraper mon retard d’une série que j’adore. Et me voilà, les yeux ronds, à me répéter mentalement que “non, ils n’iront pas zigouiller leur premier rôle”. J’y ai cru, je l’ai voulu jusqu’à la dernière minute et puis… Non. Et c’est tant mieux.
Pour éviter toute forme de spoil, vous ne saurez pas de quelle série il s’agit. Je ne tiens pas à être maudite sur cinq générations. Mais elle m’a amené à cogiter. Est-ce qu’au fond, ce n’est pas mieux de prendre le public à rebrousse-poil ? De temps en temps, ne pas lui donner ce qu’il attend. S’empêcher proposer une ribambelle de tours outrageusement random pour faire de l’audience en rognant sur la qualité (coucou Riverdale). Faire preuve d’un peu d’audace, c’est aussi marquer les esprits plus durablement, à un moment où la création est industrielle.
Croyez-moi, je déteste les disparitions. Je pleure moins en découpant des oignons qu’en regardant la dernière scène de Rogue. La carbonisation d’Anakin Skywalker m’est restée à l’esprit pendant des jours en sortant du cinéma. Et je ne parlerai pas du premier The Crow. Je m’étais beaucoup attachée à tous ces personnages. Tellement que je ne suis pas allée au-delà pour la saga The Crow, d’ailleurs …
Pour revenir à la série, je salue la prise de risque, qui implique davantage le spectateur et qui sert l’histoire, en permettant d’en relier les différents passages. Mais j’ai aussi applaudi le fait qu’il y ait une fin nette, pour que cette petite bulle que j’aimais tant ne soit pas tirée dans tout les sens jusqu’à retomber flasque, dans l’oubli audiovisuel.
Parce que c’est bien quand s’arrête, aussi.
Aleksandra