"Le Cercle des impunis" est un poler écrit par Paul Merault

50 nuances de bof

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Lectures

Il y a de bons livres. Qui vous marquent. Qui vous transportent. Qui vous émeuvent, comme Le Cirque des rêves, d’Erin Morgenstern (vraiment, lisez ce livre). Il y a aussi de mauvais livres, qui vous tombent parfois des mains avant même la fin de l’histoire. Des livres qui vous ennuient profondément, qui vous agacent et parfois même vous énervent par leur médiocrité, leur vide, leur absence totale d’intérêt.

Entre ces deux extrêmes, on trouve une immense palette qui s’étends du « pas terrible » au « presque très bien » en passant par le « passable ». Au centre de ce vaste spectre, il y a les livres « meh ». Pas assez de qualités pour être bons, mais pas assez de défauts pour être mauvais. Sur mon échelle d’appréciation, c’est à cet échelon que se situe « Le Cercle des impunis », de Paul Merault. Mais prenons les choses dans l’ordre.


Tout commence par la découverte d’un cadavre de policier à Londres. Quelques jours plus tard, c’est à Marseille qu’un fonctionnaire des forces de l’ordre est exécuté. Tout porte à croire qu’il s’agit du même tueur et les polices françaises et anglaises vont joindre leur force pour découvrir celui ou celle qui se cache derrière ces meurtres audacieux.  

L’histoire en elle-même fonctionne bien. On parvient à suivre deux enquêtes dans deux pays différents sans s’y perdre et le suspens fonctionne jusqu’au bout. Le méchant, un chirurgien amputé volontaire des deux mains pour que la police ne puisse plus l’inculper, a du potentiel. Par ailleurs, j’ai bien aimé le fait que l’intrigue nous pousse dans une direction avant de dévoiler un mobile de meurtre assez surprenant et intéressant. Les ingrédients d’un bon polar sont rassemblés, si l’on s’en tient ici. Alors pourquoi est-ce que je classe ce livre dans mes « bof » ?

La première chose qu’il manque à cet ouvrage, à mon avis, c’est un style reconnaissable, une empreinte, une patte. J’ai beau avoir été (vraiment très) XXX par le dernier Fred Vargas, j’ai tout de même reconnu le style de l’auteur dès la première page. Ici, le livre manque de personnalité, je ne trouve rien qui distingue la manière d’écrire de l’auteur de celles de millions d’autres écrivains de romans policiers. 

Une histoire de personnalité

Le problème est le même avec les trois personnages principaux. Les deux enquêteurs, le français et l’anglais, sont deux policiers expérimentés comme on en lit des centaines. Idem pour la jeune adjointe loyale qui seconde tout d’abord le policier anglais avant de rejoindre l’enquête française. On rencontre également un personnage (attendu) de journaliste d’investigation côté français. Si on ne peut pas reprocher à l’auteur de s’en tenir aux rôles classiques du polar, on peut déplorer le manque de personnalité des différents protagonistes. 

À aucun moment je n’ai détecté chez ces personnages rien qu’un petit détail, un aspect de leur personnalité qui me permettrait de m’y attacher. Rien. Néant. Nada. Que dalle. Que tchi. Les antagonistes présentent un certain intérêt, notamment l’inquiétant chirurgien anglais volontairement amputé des mains, mais ils sont vite réduits au rôle de « méchants tueurs de policier », sans réelle profondeur psychologique.

Ce roman pourrait vous aider à passer le temps, pendant un voyage en train par exemple. Mais une fois le trajet fini, je ne garantis pas que vous vous souveniez de cet ouvrage, loin de là.

À bientôt pour un billet que j’espère plus enthousiaste, 

Mademoiselle Jack

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