C’est une trouvaille faite entre midi et deux. J’en avais marre d’être enfermée en tête à tête avec mon ordinateur, alors je suis allée faire un tour à la librairie du coin. J’ai peut-être un peu vexé ma pile à lire au passage… En levant le nez des rayonnages fantaisie, je suis tombée dessus. Un profil masculin, des fleurs, des volutes et un crâne. Sans honte, je peux vous dire que c’est complètement la couverture qui m’a attirée, avant de voir le titre. “Le Parfum des Cendres” est le premier roman de Marie Mangez.
Alice est une thésarde un peu perchée qui bosse sur le métier de thanatopracteur. Sylvain Bragonard est l’un de ses cas d’étude. Le cinquième. Il a l’air d’avoir accepté de se prêter au jeu de mauvaise grâce, d’ailleurs. En dehors d’un certain mutisme, Sylvain se distingue par sa perception. Il déchiffre tous les défunts dont il s’occupe à travers un lexique de fragrances caractéristiques de leur vivant.
Vous l’aurez compris, ce roman nous parle de la mort. Beaucoup, et à travers différents prismes. C’est justement là que se trouve son efficacité. On cherche à la comprendre, à lui faire face ou à trouver sa place parmi les vivants. L’autrice alterne les points de vue et adapte son style aux différents personnages qu’elle nous fait côtoyer. Elle nous présente leur histoire, mais aussi leurs cheminements. Chacun s’incarne avec une facilité surprenante.
L’histoire est touchante et m’a fait le plaisir d’éviter ce qui aurait pu être un bon gros cliché. Il y a une progression, mais pas de miracles. Pas que je sois sadique, mais je trouve que les péripéties que vivent les personnages de Marie Mangez leur donnent quelque chose de palpable. Ils laissent une impression plus longue. S’il y a effectivement des ponts à faire avec Le Parfum de Patrick Süskind, je les ai à peu près tous ratés ne l’ayant pas lu. Ceci dit, Miss Jack y a consacré un épisode dans lequel elle aborde, accompagnée de Max, l’adaptation réalisée par Netflix. Suivez le guide, c’est par ici !
Aleks