« Une cour sans femme, c’est comme un jardin sans fleur », disait François Ier, dont les multiples butinages sont restés dans les annales. C’est aussi l’une des citations qui ouvrent le livre de Bernadette de Castelbajac, dédié aux (très) nombreuses dames et demoiselles d’honneur ayant servi les reines de France, depuis Isabeau de Bavière, épouse de Charles VI jusqu’à Marie-Antoinette.
Comme on peut l’imaginer , il y en a eu beaucoup. Elles n’ont pas toutes laissé une trace importante dans l’histoire mais on se souvient tout de même des plus célèbres d’entre elles, Madame de Montespan par exemple, ou Léonora Galigaï pour ne citer que les plus sulfureuses d’entre elles.
Ce qui m’a donné envie de lire ce livre, c’est justement l’idée de découvrir un peu la vie et le destin de celles qui se sont tenues au deuxième rang, juste derrière les têtes couronnées qu’elles ont servi toute leur vie, parfois jusqu’à les suivre sur l’échafaud dans le cas de certaines compagnes de Marie-Antoinette.

Même s’il est souvent question de secrets d’alcôve, en raison notamment de la manie de certains rois de France à considérer la maison de leurs épouses comme un vivier à maîtresse potentielles, les dames ne sont pas réduites à la simple position horizontale. D’ailleurs, l’influence politique de celles qui ont réussi à en avoir est mis en avant.
Le livre suit la chronologie des différentes reines et est constitué d’une succession de courts, voire très courts, récits des vies et de fait remarquables de leurs dames. S’il est parfois question de l’Histoire, notamment avec le massacre de la Saint-Barthélemy, on reste la plupart du temps dans le domaine de l’histoire personnelle de ces dames, parfois drôle mais parfois tragique.
J’ai beaucoup apprécié de découvrir cette multitude de destins. Le style agréable et fluide de l’auteur m’a permis de passer un bon moment, tandis que j’accompagnais ces dames au service de sa Majesté la Reine, quelle qu’elle soit. Certes, pour la plupart, je les ai oubliées ou confondues. Au bout de la 20e Isabelle ou de la 38e Charlotte j’ai commencé à perdre le fil.
Ce fut une lecture légère et agréable, parfaite pour une fin de vacances et grâce à laquelle j’ai passé un très bon moment. Pour une petite escale, un moment de délassement, c’est selon moi un bon choix .
Sur ce, je vous dis à bientôt, au prochain billet !
Mademoiselle Jack