Quand j’ai repris Seasons after Fall, je me suis mise dans l’optique d’aller au bout. Autant dire que ce n’était pas une super démarche et que j’ai copieusement insulté le renard de Swing Swing Submarine au lieu de profiter du paysage.
Bienvenue dans une immense forêt abandonnée. Oui, j’insiste. Organisée autour d’un sanctuaire, elle n’abrite pas un chat, à l’exception des quatre Gardiens des Saisons en hibernation. Et un renard, qui a le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Il y a bien un esprit, mais la pauvre semble coincée dans le sanctuaire. Et c’est là qu’on entre en scène.
Un poil teigne, l’Esprit a besoin d’aide pour se libérer et va catapulter notre âme dans le renard qui n’avait rien demandé. Notre mission, qu’on n’a pas vraiment le choix d’accepter ou pas, sera de récupérer les pouvoirs des saisons afin qu’elle puisse réaliser son rituel. Mais l’Esprit n’est pas bien au fait de la procédure et va révéler malgré elle sa véritable situation, dont il va falloir la dépêtrer.
Patience
Seasons after Fall est un jeu de plateforme pétri d’énigmes à résoudre en se servant de sa tête, des fameux pouvoirs et d’une bonne dose de calme. Ce que j’ai… En dose insuffisante. Je pratique assidument le rage pause, pour vous donner une idée. Et oui, c’est différent du rage quit ! Rien que parce que je ne sors pas du jeu. J’attends juste que la fumée s’évacue par les oreilles… Bénie soit la touche Échap ! Bref, revenons-en à notre renard.
Sa progression repose sur l’utilisation des pouvoirs des saisons, qui sont de plus en plus difficile à récupérer. La pente étant toutefois tranquille. C’est plus tard qu’elle gagne en sévérité. En passant d’une saison à l’autre, l’environnement change (merci Sherlock ?). Un geyser devient une stalagmite qui permet d’atteindre des plateformes plus hautes. Idem pour l’espèce de vent qui émane du sol, que l’on obtient que sur une saison, et qui rapproche de la solution cachée dans les arbres.
Ce jeu demande de la patience, rien que pour observer l’environnement et ses changements. Il y a une petite dose d’énigmes tordues mais rien d’insurmontable si on prend le temps d’observer et d’explorer. Et de griffonner aussi. J’ai passé un certain temps à dessiner des runes en grognant avant de comprendre que j’avais raté une plateforme vers une configuration bien plus logique…
L’univers du jeu mérite par ailleurs qu’on y laisse traîner les yeux et les oreilles. Parce que graphiquement, c’est beau. C’est apaisant. La forêt et ses quelques résidents évoluent dans une peinture animée. Pour chaque saison, la palette de couleurs est finement travaillée. Seasons after Fall a tout de la balade en forêt par procuration. D’ailleurs, les sons sont étrangement satisfaisants. Le tintement de la glace, les pattes dans la neige ou dans l’herbe plus ou moins sèche. Bref, on s’y croirait et quelque part, ça fait du bien au moral ! Côté musique, on a droit à des envolées folkloriques qui participent à dynamiser le tout.
Mon problème, dans tout ça, c’est que la forêt s’étend au fur et à mesure. Après chaque grande étape, des zones se débloquent et le repérage n’est pas toujours évident (surtout quand le sens de l’orientation fait naturellement défaut…). Du coup, un petit bout de carte n’aurait pas été de refus. Ou davantage de guidage dans la narration. Croyez-moi, je l’ai arpenté, cette forêt…
Disponible sur PC, Mac, Linux, PS4, Xbox One.